Ce programme est composé de 624 logements, 36 bureaux et 6 commerces. Il s’inscrit dans une démarche d’urbanisation et de développement durable et vise par là même à dépasser le concept autarcique propre à certains éco-quartiers. Le projet s’articule ainsi autour de deux axes majeurs : l’échelle urbaine et l’échelle écologique. En effet, il tient compte de l’intégration à la ville et à son mouvement. L’offre de proximité est d’ailleurs un vecteur d’attractivité important. La hiérarchisation des espaces en 3 strates permet ainsi de préserver le caractère privé du site, tout en respectant sa fluidité : au rez-de-chaussée, le jardin public, sur un plateau d’étage et en toiture, le jardin semi-privé, en balcon, les jardins privés. C’est également l’objectif des brise-vagues qui offrent, aux résidents comme aux passants, des emplacements qu’ils peuvent librement s’approprier. Le bon usage des sols, la rentabilité de l’espace et la densité maîtrisée répondent quant à eux aux critères écologiques.

En phase avec le climat

Les bâtiments ont été conçus de façon très compacte afin de répondre à la fois à des objectifs environnementaux et à des contraintes de rationalisation des plans. Ils bénéficient tous d’une double ou d’une triple orientation, afin d’offrir une meilleure diversité de vues et d’ensoleillement. À l’instar de l’architecture vernaculaire, l’esthétique de la façade est naît de l’étude de l’ensoleillement. Si les ouvertures ne varient pas en taille, elles sont cependant généreuses afin de capter une belle luminosité tout en apportant la protection solaire adéquate, de part leur épaisseur. Enfin, le stockage des eaux de pluie dans les toitures et la structure du jardin (en légère pente) contribuent à une réelle optimisation des flux des eaux.

 

Techniques des espaces verts

Toujours dans cette optique de souci de l’écologie, l’aménagement des espaces verts représente une dimension fondamentale. L’esquisse du jardin respecte la proportion de 1/3 de minéral et de 2/3 de végétal. Le jardin reprend également les techniques de la phytorémédiation par la constitution de plusieurs familles végétales. Ces plantes, aux propriétés d’assainissement, sont alors utilisées pour réduire, dégrader ou immobiliser des composés organiques polluants du sol, de l’eau ou de l’air. Elles présentent également l’avantage de ne nécessiter aucun entretien particulier.